Pourquoi j'écris ?
Tous les matins je m’assois à mon bureau, j’aime écrire. Passionnée par les affaires criminelles, je m’y plonge avec délice à la recherche d’un certain aspect de la nature humaine, celle-ci est trop complexe pour qu’on ne décrive que sa bonté. Le mal, qui trouve son expression aboutie dans le crime, me surprend dans chaque affaire. Et m’interpelle. Toutes les fois, je me demande : aurait-il été possible de l’empêcher ? Je n’ai pas toujours de réponse.
Quand on a la chance d’écrire, on ne peut pas vivre dans une bulle. Écrivain engagée, dans chacun de mes romans j’aborde des questions de société :
- la schizophrénie dans La serpe du Maudit,
- l’antisémitisme ordinaire et la maltraitance conjugale dans Le crime de l’Ascension,
- l'inceste dans Une vierge assassinée,
- l’enfance dépossédée et la pédophilie dans Le meurtrier du mois d’août,
- l’absolutisme parental et la persécution d’une vulnérable dans La séquestrée de Poitiers,
- le jeu pervers dans Henri Pranzini, le Chéri magnifique,
- les pulsions et les passions de l'enfance dans L'enfant assassin,
- l’extrême-droite en France entre les deux guerres dans L’empoisonneuse à la digitaline,
- le handicap dans Puissances démoniaques en terre maçonne,
- le criminel sans limites dans Le tueur du Paris-Mulhouse,
- les crimes minutieusement prémédités dans Les Diaboliques de Waldighoffen,
- nationalisme et nazisme dans L'autre visage de Karl Roos,
- des résistants inoubliables dans Ils sont venus pour nous, Olga Bancic et Joseph Boczov,
- un prédateur d'enfants dans Petites Angevines en danger,
- …
Je suis objective, mais jamais neutre.
Je n’ai qu’un souhait : qu’après avoir lu un de mes livres, mes lecteurs se trouvent plus proches des autres.
Mes romans ? un petit plus d’humanité.